Two Point Hospital reçoit son deuxième DLC qui étend sensiblement la durée de vie du jeu sur un fond d’aventures tropicales. Mais est-ce que ça vaut le coup ?
Mr. Silverbottom, je suppose ?
Sorti en septembre dernier, Two Point Hospital avait su raviver la flamme du souvenir du Theme Hospital de feu Bullfrog avec un certain brio. Mais comme on est à l’ère moderne, il faut vendre du contenu supplémentaire pour garder ses joueurs actifs.
Après un premier DLC qui imposait le joueur de gérer des hôpitaux dans la région des Montagnes Pointues, cette nouvelle aventure médicale va encore plus loin et vous expédie sur l’île tropicale de Pebberley. Il paraît qu’une fontaine source d’immortalité s’y trouve et le “célèbre” explorateur Wiggy Derrièrdargent (oui) vous invite à le rejoindre pour la trouver.
Oui bon, le scénario façon film d’aventure ne sert que de prétexte pour apporter du contenu au jeu et n’a pas vraiment d’impact sur le gameplay (quoique). Il faudra tout de même créer des hôpitaux dans des conditions extrêmes et/ou particulières pour arriver tirer son épingle du jeu.
Comme Bigfoot, Pebberly Island ne rajoute pas vraiment de nouvelles mécaniques de jeu, mais simplement du contenu : 3 hôpitaux, 34 maladies et quelques nouvelles salles de traitement. Le contenu n’est accessible qu’à partir d’un certain point dans le jeu,
Club Med(ical)
La première chose qu’on remarque avec Pebberley Island, c’est que la difficulté a vraiment été rehaussée et le joueur n’a jamais vraiment le temps de niaiser. Il est n’est pas rare de perdre une partie ou de devoir commencer, faute d’avoir réussi à créer des conditions de départ favorables.
Le premier niveau, par exemple, oblige le joueur à reprendre une ruine et des débris jonchent le sol du premier bâtiment. Il faudra alors embaucher en masse des agents de maintenance pour tenter de garder votre hôpital de fortune un tantinet propre. Le problème, c’est que vos recrues ne savent rien faire et il faudra les former régulièrement si vous comptez ne pas faire faillite.
Le réel souci, c’est que des catastrophes naturelles vont s’enchaîner, provoquant régulièrement la panique dans l’hôpital et endommageant sérieusement les machines. Ajoutez par dessus une chaleur caniculaire qui vous obligera à multiplier le nombre de climatiseurs et autres services rafraîchissants, et vous avec une sensation constante d’avoir la tête sous l’eau.
Le deuxième niveau est bien plus original et apporte un système intéressant pour agrandir son complexe hospitalier. Perdu au milieu de la jungle, il faudra remplir des objectifs précis en fonction des parcelles que l’on souhaite acquérir. Cela risque cependant de créer des trous et il faut gérer de manière intelligente la disposition des salles pour dessiner des couloirs organiques et pratiques.
Ceux qui veulent un contrôle total de l’agencement de leur hôpital apprécieront. Heureusement qu’il est désormais possible de copier et déplacer des salles à volonté.
Le dernier niveau est vraiment le plus foufou du lot, puisque vous n’avez pas énormément de place et les malades arriveront en masse par vagues, généralement avec les mêmes maladies… et le temps est compté. Le challenge sera donc de reconfigurer en permanence son hôpital pour faire face aux urgences, et espérer d’avoir le personnel compétent et frais pour le job.
Les aventuriers de l’arnica perdue
Même si les hôpitaux sont plutôt chouettes et apportent une certaine variété dans le gameplay, à côté de ça, on tombe dans le très (trop) classique.
Certes, il y a 34 nouvelles maladies qui sont liées au nouvel environnement du jeu, mais comme dans Bigfoot, la grande majorité d’entre elles ne sont pas visuelles, mais simplement descriptives. C’est rigolo, mais à moins qu’elle n’exige la construction d’une des nouvelles salles, elles n’apportent pas vraiment de nouvelles couches de gameplay à prendre en compte.
Même au niveau du mobilier, le jeu est plutôt timide sur les nouveautés. À part de nouveaux éléments de personnalisation, on notera la hutte de cocktails qui rafraîchira les patients qui ont soif et un peu trop chaud, et les plantes carnivores qui se déplacent toutes seules de façon rigolote, mais ça manque d’éléments qui apportent un vrai plus.
Médecins sans frontières
Pebberly Island est une extension très correcte à Two Hospital du même acabit que Bigfoot : trois hôpitaux originaux qui proposent leurs propres défis. Après, on pourra râler sur la timidité du contenu vendu à côté, mais la durée de vie est plutôt bien rallongée à ce prix là. Comptez au moins de dix heures pour débloquer tous les hôpitaux et une bonne vingtaine pour chopper toutes les étoiles. Le jeu est toujours aussi drôle, attachant et fait passer le temps efficacement. Si vous relancez encore Two Point Hospital de temps en temps, ce DLC est plutôt recommandable.
► Points forts
- 3 hôpitaux uniques avec leur propre gameplay
- Un challenge plus relevé avec de vraies possibilités de perdre
- De nouvelles maladies assez drôles
- Bon rapport prix/durée de vie
► Points faibles
- Le début d’un niveau est toujours aussi poussif
- On aurait aimé de vraies nouvelles mécaniques
- Il manque toujours quelques options d’ergonomie dans la gestion
Repousser les limites de la médecine
War Legend a bénéficié d’une copie fournie par l’éditeur de ce jeu.
Two Point Hospital est disponible sur PC, Mac et Linux.
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