Suite tant attendue des fans de Warhammer: The End times – Vermintide, Vermintide 2 ne fait pas dans la dentelle et espère offrir une expérience en coopération encore plus complète et viscérale que son prédécesseur. Les changements sont subtils, mais leur impact est grand. On vous prévient, des têtes vont rouler.
Stay 4 Dead
Il y a une époque où le genre de jeu à la mode pour jouer avec les copains, c’était la coop, et Left 4 Dead est resté très longtemps roi dans le domaine, tellement les joueurs en gardent un souvenir impérissable.
En 2015, le studio suédois Fatshark signe chez Games Workshop et sort Vermintide premier du nom. Quatre joueurs, un long parcours avec quelques objectifs à traverser, et beaucoup de têtes de rongeurs à trancher ou à écraser. Si le jeu s’avérait être un titre tout juste plaisant à sa sortie, le suivi de la part du studio s’est révélé être véritablement bénéfique pour le jeu, qui n’a de cesse de gagner en popularité grâce au bouche-à-oreille.
Dans Vermintide 2, on garde la même formule : même moteur légèrement modifié, 4 joueurs, 5 classes, une grande variété de missions et de l’équipement à récupérer et améliorer. Les changements majeurs entre les deux softs se comptent sur les doigts d’une main de pestiféré de Nurgle, mais l’attention du détail supplémentaire qu’a bénéficié Vermintide 2 a transformé l’expérience d’agréable à totalement jouissif.
Pour commencer, ce que le titre n’indique pas, les Skavens ne sont plus la seule menace qui pèse sur Übersreik, puisque des fanatiques du Chaos s’invitent à la fête. Certaines missions vous feront battre contre l’un ou l’autre et, parfois, les deux en même temps. Les rats sont plus rapides et teigneux et les guerriers du Chaos vous obligeront à rester concentré pour ne pas prendre des coups dévastateurs gratuitement.
De plus, il existe une plus grande variété d’ennemis spéciaux qui exigera une attention de tous les instants, comme les sorciers du Chaos qui peuvent neutraliser plusieurs joueurs ou un nouveau boss Skaven: le Stormfiend, un terrifiant Rat-Ogre blindé avec des lances à Maleflammes à la place des bras (oui, c’est bourrin). Il faudra connaître son bestiaire et appliquer différentes stratégies pour chaque boss pour espérer s’en sortir sans trop de bobos. Repérez les spéciaux, couvrez vos alliés et soyez efficace dans votre progression de la zone de mission.
Les Skavens ne sont plus la seule menace qui pèse sur Übersreik, puisque des fanatiques du Chaos s’invitent à la fête
Si on garde les cinq héros du premier opus, leur différence va bien enfin bien au-delà du simple équipement utilisé. Chaque classe possède désormais deux capacités : une active et une passive. La capacité active se remplit au fil du temps et peut sauver la mise de bien des situations, comme le Mercenaire qui booste légèrement la vie de ses copains proches en renversant tous les ennemis autour de lui, ou le Mage de bataille qui peut se téléporter en zone sûre tout en traçant une zone enflammée. Le truc, c’est que les 5 personnages sont divisés en 3 carrières chacun, avec leurs propres capacités et leur propre arbre de talent. Les deux classes supplémentaires sont à débloquer grâce à l’expérience du joueur sur le personnage, idem pour les points de talents. Un héros qui était spécialisé dans le combat rapprocher peut alors être bien plus utile à distance, et vice-versa.
Ratatouille
Le dernier point important qui diffère Vermintide 2 de son grand frère est un peaufinage du gameplay de base. Les coups portés sont bien plus impactants, les mouvements de caméra subtils renforcent l’immersion et les sensations en jeu s’en retrouvent grandement renforcés. Trancher dans le vif des vermines n’aura jamais été aussi jouissif, et apprendre à gérer l’orientation des coups de manière précise via la localisation des dégâts tout en maîtrisant l’art de l’esquive et du blocage sont réellement des récompenses en soit. C’est fun, on tue des ennemis à la pelle, mais la moindre faute d’inattention peut être fatale pour le groupe. Avec une IA améliorée et qui vous encercle de manière plus cohérente et menaçante, on garde cette sensation de puissance tout en sachant que le déroulé du combat peut basculer à tout instant.
C’est fun, on tue des ennemis à la pelle, mais la moindre faute d’inattention peut être fatale pour le groupe.
Les environnements de Vermintide 2 sont également bien plus grands et plus diversifiés que le premier épisode. Si ces derniers sont toujours linéaires dans l’ensemble, certaines zones donnent l’occasion d’explorer un peu à la recherche de munitions, potions ou autres tomes/grimoires. Le level design a reçu une attention toute particulière et l’univers de Warhammer n’a jamais été aussi criant de vérité. Si on redécouvre Übersreik sous un jour nouveau, on peut aussi visiter une mine, une vaste forêt, des ruines elfes, la campagne impériale à travers des champs de blé (sublime) ou encore le camp militaire de guerriers du Chaos.
La Dark Fantasy n’a jamais autant bien porté son nom et certaines mises en scène suintent la putréfaction et l’horreur à l’état brut (entre deux têtes qui volent). Si Vermintide 2 n’atteint pas le niveau de gore absurde de Killing Floor 2, les sensations de jeu couplées à une réalisation soignée en font un jeu des plus viscéral.
Les sensations de jeu couplées à une réalisation soignée en font un jeu des plus viscéral.
Une progression qui n’en fait pas des caisses
La progression a subi aussi quelques modifications qui la rend beaucoup moins frustrante, et ce, à bien des égards.
En fin de mission, vous récupérerez des loot boxes (oui) qui vous fourniront grigris et armes pour améliorer votre niveau de puissance. Si on peut y ressentir une certaine forme de progression bridée classique qui peut ralentir le joueur dans sa progression à la moindre occasion, la flexibilité des objets et le système d’artisanat très simple la rendent intéressante, mais pas trop intimidante. Par exemple, un objet peut être équipé sur plusieurs personnages à la fois, et les prérequis pour les améliorer ne sont pas énormes. Cependant, si vous voulez un type d’arme en particulier, vous devrez espérer tomber dessus dans une caisse, mais bonne nouvelle, les drops de ces derniers sont réservés pour le personnage utilisé pour la mission. Pas de risques de recevoir une arme réservée pour une autre classe et qui ne vous intéressera pas sur le moment. De plus, le niveau de puissance des objets obtenus sera toujours égal ou plus haut que ceux déjà équipés.
Pour revenir sur les carrières des personnages, les niveaux de ces derniers débloquent les arbres de talents de toutes les carrières. Si vous voulez déverrouiller le plein potentiel d’une carrière, pas la peine de jouer à fond avec celle-ci. Faire monter l’expérience du personnage via une autre spécialisation suffit, et le changement des talents est libre, sans restrictions.
La progression a subi aussi quelques modifications qui la rend beaucoup moins frustrante, et ce, à bien des égards.
On retrouve une personnalisation de la difficulté libre avec le système de grimoires/tomes à trouver qui rajoute des handicaps à la progression, mais qui permettront au groupe de gagner de meilleures récompenses en fin de mission. Vous devrez explorer la carte plus en profondeur et même résoudre quelques puzzle jumps intéressants à l’occasion. Contrairement aux autres d’objets du jeu, ils ne changent pas d’emplacement d’une partie à l’autre, vous permettant d’optimiser vos gains à chaque fois que vous accomplissez une mission que vous connaissez bien.
De plus, si vous êtes suicidaire, sans amis, ou les deux (ça va généralement ensemble), vous pourrez gagner un petit boost de chance sur vos drops en vous inscrivant dans la file de partie rapide. Vous comblerez alors un trou dans un groupe rapidement, mais n’aurez aucun choix dans la mission à accomplir. S’il est alléchant de jouer tout de suite une fois le jeu installé et le (très chouette) prologue joué, vous serez vite à la traîne avec des joueurs qui connaissent les cartes par coeur, les cachettes des moindres tomes qui ne feront pas demi-tour pour venir vous chercher si vous vous êtes fait chopper par un Coureur nocturne. Le jeu peut être amusant seul, mais prévilégiez vraiment les parties entre amis pour maximiser le plaisir de jeu.
Le jeu peut être amusant seul, mais prévilégiez vraiment les parties entre amis pour maximiser le plaisir de jeu.
Rat de marée de rongeurs avec avis de tempête du chaos
Vermintide 2 est tout ce dont pouvait espérer d’une suite de qualité. Si on peut se permettre de le comparer encore une fois à Left 4 Dead, on retrouve la même progression entre les deux épisodes : pas folichons au premier abord, les légers ajustements sur le fond et la forme et les ajouts intelligents rendent l’expérience bien plus plaisante qu’elle ne l’était déjà. Vermintide 2 est sûrement l’expérience coop la plus prenante et la plus aboutie du moment, et si vous possédez des potes qui sont prêts à se jeter avec vous dans la mêlée, vous allez passer de bonnes grosses soirées à dégrossir les rangs d’hommes-rat et d’hérétiques. Si on peut rapidement penser qu’on a fait le tour du jeu après avoir fini les 13 (longues) missions et trouver Vermintide 2 redondant à partir d’un certain point, les niveaux de difficultés supplémentaires et le système de progression en général peuvent assouvir les joueurs qui ont encore faim… en attendant le suivi exceptionnel dont Fatshark a déjà fait preuve sur le premier épisode, et qui est déjà détaillé et daté.
► Points forts
- Un gameplay au corps à corps peaufiné et jouissif
- Plein de nouvelles carrières avec des capacités propres
- Dévoile son plein potentiel avec des amis récurrents
- Variété intéressante des ennemis
- Un level design aux petits oignons
- Une progression pas frustrante pour un sou
- Très joli
- Tourne très bien avec énormément d’options graphiques (presque trop)
- Interaction des personnages en jeu crébile et parfois très drôle
► Points faibles
- Scénario très survolé
- Quelques situations injustes
- Les autres joueurs
- Quelques bugs
- Certains effets post-traitements nuisent à la lisibilité du jeu (désactivables)
- Pas (encore) de serveurs dédiés
Warhammer, c’est violent
Warhammer: Vermintide 2 – Trailer de lancement
Warhammer: Vermintide 2 est disponible sur PC et le sera sur Xbox One et PS4 à une date ultérieure.
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