Les consoles nouvelle génération sont arrivées. Avec des sorties quasi simultanées, la PlayStation 5 et la Xbox Series X font armes égales d’un point de vue technique, mais comptent bien se démarquer sur leurs fonctionnalités. Microsoft ne prend pas de risque au niveau de la prise en main, mais compte bien innover la façon dont les joueurs consomment, notamment avec une intégration poussée du Game Pass.
Qu’y a-t-il dans la X-boîte ?
Le premier truc qui frappe quand on découvre la boîte de la Series X, c’est une mise en vedette de Master Chief sur l’une des façades, rappelant tristement que Halo: Infinite n’est plus un titre de lancement de la nouvelle console de jeu de Microsoft. Pourtant, la Xbox Series X (et par extension la Xbox Series S) est clairement tournée vers le futur et le long terme, comme nous allons le voir.
Si le packaging de la PlayStation 5 fait le minimum syndical, on est forcé de constater que la présentation de la Xbox Series X dans son carton est assez classe, tout en étant particulièrement bien protégé avec de la mousse à tous les étages. On apprécie aussi le côté “papier-cadeau” de l’emballage interne. Bref, c’est une sacrée manière de soigner une première impression à l’ouverture de la (X)boîte.
Dans un petit compartiment dédié aux accessoires, vous trouverez :
- La manette Xbox Series
- Son câble USB-C
- Un câble HDMI 2.1
- Le câble d’alimentation
… et c’est tout. M’enfin, vous n’aurez pas besoin de plus pour vous amuser avec votre Xbox Series X.
Vu la puissance de la machine, il y a effectivement de quoi faire, et ce de diverses façons. À l’instar du gaming sur PC, la console de Microsoft en a suffisamment sous le capot pour satisfaire les rêves en Ultra HD à 120 Hz les plus fous… à condition que votre téléviseur/moniteur soit compatible… et que le jeu en question soit pensé pour. Ça fait quelques conditions à respecter, mais c’est à l’image de cette nouvelle génération : une personnalisation plus poussée de l’expérience selon ses envies.
Dépourvu de fiche Displayport, il faudra absolument compter sur le câble HDMI à la nouvelle norme 2.1 si vous comptez tirer avantage du plein potentiel de la machine.
- Lecteur Blu-Ray 4K
- Résolution jusqu’à 8K
- Rafraîchissement jusqu’à 120Hz
- 1 To de stockage (802 Go réels)
- GPU AMD RDNA 2 custom, 52 unités de calcul @ 1.825 GHz pour 12 TFLOPS
- CPU AMD Zen 2 custom, 8 cœurs @ 3.8 GHz pour
La machine de Microsoft semble être au coude à coude avec la PlayStation 5, que ce soit au niveau de la technique ou du prix conseillé : 499€. On peut pointer un GPU un poil plus puissant, mais le passé nous a appris que cela ne voulait pas dire grand-chose, surtout que les consoles next-gen sont basées sur les mêmes architectures. La différence se fera peut-être sur les exclusivités et le temps que les développeurs voudront prendre pour optimiser chaque version.
Le Xbox All Access, c’est le spin-off gamer du film avec Dubosc ?
Si vous êtes aventurier, peut-être serez-vous intéressé par le Xbox All Access, récemment lancé en France à l’occasion de la sortie des Xbox Series. Contre un abonnement de 32,99 €/mois pendant 24 mois à souscrire chez la Fnac ou Micromania-Zing, vous repartez avec une Xbox Series X et un abonnement Game Pass Ultimate (Xbox Live Gold + Game Pass PC/Console).
Au bout des 2 ans d’abonnement, vous aurez dépensé environ 790€. Cela peut sembler beaucoup, mais le total est comparable au prix d’achat de la console seule ajouté aux 24 mois du Game Pass Ultimate (810€). On peut voir le Xbox All Access comme une facilité de paiement sans frais sur 2 ans. Après la 24e échéance, la console est à vous.
Gamecube²
Si Sony s’est improvisé architecte Art déco avec sa PlayStation 5, Microsoft a misé sur une sobriété à toute épreuve : difficile de faire plus monolithique que la Xbox Series X.
À l’instar de sa concurrente, le style ne fera pas consensus : il y a clairement un manque de prise de risque, mais c’est le choix semble quand même mûrement réfléchi. Quelques gravures garnissent une gigantesque surface plate noire et matte, mais c’est tout.
Sa silhouette compacte mais sans forme particulière rend difficile la décision de privilégier une position verticale et horizontale. Chacun ira de sa petite préférence… en fonction de la place disponible sur son meuble télé, je suppose.
Bien qu’elle soit bien moins haute que la PlayStation 5, la Xbox Series X est plus large que sa concurrente. On obtient alors les mensurations suivantes : 30,1 x 15,1 x 15,1 cm pour un poids notable de 4,5 kilos. Vous serez ravis que cela représente la hauteur de 2,73 Gamecube pour quasiment la même surface. C’est l’info cadeau.
Vous noterez que la position horizontale repose sur 4 petits patins intégrés à la coque, tandis que le grand pied circulaire est fixe, ce qui peut justifier une envie de garder la console debout, en fin de compte. Dans les 2 cas, le style passe-partout de la Series-X fonctionne plutôt bien.
On peut tout de même noter une coquetterie qui fait son effet, incarnée par les trous au sommet du gratte-ciel. N’en déplaise aux trypophobes, la surface trouée permet de rompre avec le reste du design de façon efficace, en apportant une touche de couleur verte bienvenue selon l’angle de vue (directement peint à l’intérieur des trous).
Cette grille sert surtout de puits d’évacuation de la chaleur pour la console : le ventilateur central (visible de l’extérieur) fait quasiment la même taille que le diamètre de la tour, ce qui prouve que Microsoft n’a pas lésiné sur son système de refroidissement. L’air froid est aspiré par le dessous et l’arrière de la console (en position debout).
En passant la main au-dessus de la console en pleine charge, on est assez surpris de la masse d’air chaud expulsée, mais la console en elle-même ne semble pas chauffer de façon significative. Le plus beau : la Xbox Series X reste extrêmement silencieuse.
On ne change pas une manette qui gagne
Tandis que Sony a pris le pari de réimaginer sa légendaire DualShock pour quelque chose qui coupe radicalement avec son héritage (jusqu’au nom), Microsoft s’est dit que ça n’en valait pas la peine.
Concrètement, la manette Xbox Series est très, très proche de la manette Xbox One, elle-même une évolution du contrôleur de la Xbox 360. Avec de nombreux jeux PC jouables au pad, le layout Xbox est presque considéré comme un standard depuis quelques années, et vu le confort qu’apporte la manette Xbox One, on peut comprendre que Microsoft n’ait pas voulu prendre de risque.
Toutefois, il serait malhonnête de ne pas souligner quelques modifications notables. La nouveauté la plus importante est clairement incarnée par l’ajout d’un bouton “partager” qui permet de capturer screenshots et vidéos de gameplay. Oui, comme sur PlayStation et Switch. C’est un outil idéal pour partager à votre famille vos plus beaux 360 NoScope sur Warzone.
Ensuite, nerf de la guerre des consoles depuis des lustres, la croix directionnelle a été retravaillée… encore. La course des différentes directions est courte et le “clic” très sonore (encore plus que sur croix Xbox One), et il faut avouer que cette nouvelle croix est tout sauf souple. Sa forme de vasque est assez agréable sous le pouce gauche, mais il est paradoxalement plus difficile d’être certain qu’on presse une diagonale.
Malgré cette petite déception, des ajouts subtils permettent à la manette de se détacher de sa grande sœur pour jouir de ses propres atouts. Le plus flagrant étant sûrement un revêtement texturé très agréable au toucher, notamment sur les gâchettes LT et RT. Les boutons “de coudes” ne sont pas en reste avec un nouveau plastique rugueux, mais pas trop. Le confort tactile est clairement au top.
Certes, il y a un point important à souligner qui ne plaira pas à tout le monde : la manette nécessite toujours l’achat de piles ou d’une batterie vendue séparément. On sait, c’est une décision plus qu’étrange à une époque où même les brosses à dents électriques fonctionnent sur batterie, mais cela permet à Microsoft de vendre sa nouvelle manette à 60€, ce qui est plus que correct.
Les piles ont quand même l’avantage de pouvoir être changées à la volée, où les autres plateformes nécessitent un câble pour continuer à jouer. Les plus malins investiront dans 2 paires de piles rechargeables.
En ouvrant le cache-pile de la manette et en jetant un œil sous la jupe de la console, on s’amuse à remarquer que Microsoft n’oublie pas certaines traditions pour les connoisseurs.
Comme indiqué plus haut, il est tout de même important de préciser que la connectique évolue pour un standard USB-C.
Pour ceux que ça intéresse, il est tout à fait possible de brancher un clavier et une souris à la console, que ce soit pour naviguer dans les menus ou jouer à des shooters de la façon dont Dieu l’a conçu (ça va, on rigole).
La Xbox dans ta poche
Le bouton “partager” de la manette Xbox Series a un fonctionnement très proche de ce qu’on trouve chez PlayStation, mais les fonctions de partage sont un poil plus évoluées, notamment grâce à l’application Xbox pour smartphone (celle qui permet d’accéder au service de Cloud Gaming)
Lorsque la console est démarrée pour la première fois, la Xbox Series X invite expressément l’utilisateur à synchroniser l’application avec la console, ce qui permet dans un premier temps une mise en route rapide et assez fluide. Ainsi, pas la peine de rentrer son login Xbox à la manette (chouette).
Par défaut, les screenshots et extraits vidéos sont directement exportés vers le Cloud, ce qui donne alors la possibilité de les télécharger directement sur son smartphone depuis Internet. Évidemment, il est toujours possible de transférer ses exploits sur un périphérique USB.
L’application permet aussi de consulter ses notifications et d’interagir avec sa liste d’amis, mais donne également la possibilité d’installer un jeu à distance (parfait si vous avez une envie de jeu en rentrant du travail).
On trouve quand même dommage que l’application PC ne propose quasiment rien de tout ça, mais bon… on n’est pas vraiment surpris.
(r)évolution
Contrairement à la PlayStation 5 qui profite d’une réelle exclusivité incarnée par Demon’s Souls, il est assez difficile de se rendre compte de la puissance technique de la Xbox Series X. Pourtant, elle n’a rien à envier à sa concurrente, puisque les fiches techniques sont très proches, avec une léger avantage pour la console de l’écurie verte.
Heureusement, grâce aux optimisations next-gen et le fameux Smart Delivery, quelques titres déjà sortis exploitent déjà assez bien la puissance de la Xbox Series X. C’est par exemple le cas de Gears 5 qui profite des textures de la versions PC, le tout à une résolution 4k/2160p native à 60 images par seconde, sans broncher (en mode campagne).
Les apports sont nombreux bien que subtils au premier abord. Toujours sur Gears 5, on trouve de meilleures ombres, une illumination globale améliorée (mais pas de ray tracing, bien que la console en soit techniquement capable) et un moteur de particules 50% plus important que sur la version PC.
Si le jeu était déjà très agréable à l’œil sur Xbox One X, Microsoft a bien fait de défendre sa Xbox Series X avec le dernier épisode de Gears of War. La 4K native offre une précision d’image rarement vue, mise en valeur par un framerate ultra-confort de 60 FPS. Ceux qui ont joué à Gears 5 sur Xbox One sentiront réellement la différence, même s’il n’est question que d’évolution.
Et c’est ça qu’on remarque avec cette nouvelle génération, dans un premier temps. Pour l’instant, les jeux n’offrent pas vraiment d’expériences visuelles inédites (bien que le ray tracing pourrait changer les choses à terme), mais on découvre un confort rarement atteint auparavant. Pendant longtemps, les constructeurs nous ont vendu de la 4K et du 60 FPS avec la PS4 et la Xbox One. Pour la première fois, il est désormais d’en profiter réellement.
Si vous possédez de l’équipement Dolby Atmos et Dolby Vision, la Xbox Series X saura les prendre pleinement en charge.
Mais attendez ! Ça va encore plus loin ! On parlait de Gears 5 en 4K à 60 FPS, mais son multijoueur peut tourner à 120 boulasses par seconde ! “Magie noire !” me diriez-vous, et pourtant…
Cette nouvelle génération de console lorgne aussi du côté du monde du PC avec toujours plus d’expériences proposées à la carte. Avec un moniteur/TV compatible 120Hz avec connectique HDMI 2.1, il est alors possible de baisser volontairement la résolution du jeu pour doubler la fluidité du gameplay (chaque titre gérera cette possibilité à sa sauce).
Il n’est pas vraiment question de bidouiller les options d’un jeu comme il est possible sur ordinateurs, mais les développeurs songent de plus en plus à laisser certains choix techniques aux utilisateurs. Gears 5, Ori & the Will of the Wisps — et plus récemment Sea of Thieves — sont de parfaits exemples, puisqu’ils profitent de ce surplus de puissance pour toujours plus de fluidité.
Peut-être que les les grosses productions futures voudront absolument revenir à un framerate plus classique de 30 FPS, mais on espère que la baffe graphique éventuelle en vaudra la chandelle, parce quand on a goûté aux joies de la fluidité, c’est très difficile de revenir en arrière.
Il est difficile à notre niveau de le quantifier, mais les joueurs compétitifs seront ravis d’apprendre que la Xbox Series X possède une technologie qui vise à réduire au maximum l’input lag : le Dynamic Latency Input. Gears 5 serait un des premiers jeux à en profiter.
Vous en avez sûrement entendu parler en long en large et en travers, mais l’intégration d’un SSD change réellement la donne.
Pour des titres de l’ancienne génération, cela se traduit par des temps de chargement drastiquement raccourcis. Si certains open-worlds peuvent mettre des minutes à charger, il n’est désormais question d’une paire de dizaines de secondes. Le constat s’en retrouve renforcé avec les jeux optimisés next-gen, où les temps de chargement peuvent se compter avec les doigts.
C’est déjà parfois le cas sur PC, mais l’utilisation d’un SSD pourra permettre aux développeurs d’envisager leurs expériences différemment, notamment dans le level design. C’est par exemple le cas de The Medium qui, grâce à la vitesse du SSD, peut se permettre de charger et afficher 2 niveaux parallèles de façon transparente pour le joueur. Les passages étroits dans les jeux d’aventures qui ralentissent l’action le temps que le niveau se charge en arrière plan devraient être de l’histoire ancienne.
Évidemment, l’utilisation d’un SSD a un gros désavantage : par rapport à la génération précédente, l’espace de stockage disponible n’évolue pas puisqu’elle est restée bloquée à 1 téraoctet (802 Go exactement au premier démarrage de la console). De plus, les jeux optimisés Xbox Series nécessitent qu’ils soient installés sur le SSD, et vu la place que certains prennent, le disque va rapidement se retrouver saturer. L’angoisse se transforme en fatalité si vous êtes un gros consommateur du catalogue Game Pass.
De quoi mettre 3 Call of, pas plus
Certes, 800 Go d’espace disponible peut sembler juste à une époque où de grosses productions peuvent atteindre les 100 Go d’installation. Heureusement, une extension de mémoire à brancher derrière la console est disponible dans le commerce. Toutefois, en attendant la concurrence, seul Seagate est en mesure de proposer un modèle aujourd’hui : 250€ environ pour 1To. Pour des soucis de performances, il n’est pas question de proposer un modèle moins important (et donc moins cher).
Ceci dit, il est tout à fait possible de stocker vos jeux et applications sur un disque dur externe via l’interface USB 3. Vous pourrez même lancer des titres Xbox 360/One directement depuis le périphérique, mais soyez prévenu qu’un jeu optimisé Xbox Series X devra être impérativement installé sur le SSD interne pour être lancé (ou l’extension de mémoire, le cas échéant).
Retour vers le turfu
L’interface de la Xbox Series X est très proche de ce qu’on trouve du côté vert, tout en étant à l’image de la console : c’est sobre et ne réinvente pas la roue, mais la proposition a l’avantage d’être fonctionnelle.
Ludothèque, captures de jeux, hubs communautaires et applications multimédias, l’ensemble des fonctionnalités est directement accessible depuis le menu principal.
L’onglet qui interpelle tout de suite, c’est bien tendu l’espace réservé pour le Game Pass. Sans surprise, Microsoft aimerait beaucoup que vous soyez abonné à son catalogue à volonté. Ne nous leurrons pas : jouer dans l’équipe verte, c’est adhérer à ce nouveau type de consommation. La Xbox Series X atteint clairement son plein potentiel quand elle accompagnée d’un abonnement Game Pass.
Une fois abonné, vous pourrez alors télécharger et lancer sans attendre le titre de votre choix. Cela comprend de nombreux jeux plus moins récents d’éditeurs partenaires, mais également des jeux Xbox Games Studios disponibles dès le jour de leur sortie.
L’exploration des titres est assez bien foutue et on trouve rapidement les jeux les plus intéressants, d’autant plus qu’il est possible de repérer facilement les jeux optimisés pour la console.
Si certains jeux quittent le catalogue afin de respecter une certaine rotation, les jeux first-party ne risquent pas de quitter le Game Pass, puisque certains titres Xbox 360 sont même compris dans l’offre.
“Des jeux Xbox 360 ?” Et oui, c’est peut-être la fonctionnalité la plus sous-estimée de la famille Xbox Series : la rétrocompatibilité est particulièrement poussée et permet de lancer n’importe quel jeu Xbox, jusqu’à la première machine sortie en 2001.
Certes, il y a des exceptions, comme les jeux qui nécessitent Kinect (qui s’en plaindra ?), mais la très grande majorité de vos vieux jeux sont jouables. Vous pouvez même brancher votre périphérique Xbox 360 à votre Xbox Series (les doseurs au stick arcade sont ravis). Malheureusement, pour des raisons de droits, les différents Guitar Hero ne sont pas compatibles… et me voilà inconsolable.
La rétrocompatibilité va plus loin, puisque la Xbox Series X est capable d’améliorer la qualité visuelle de certains vieux titres qui le permettent. Ils ne sont pas vraiment nombreux, mais la plupart des grands classiques Xbox 2001 et 360 voient leur résolution super-samplée jusqu’à 1440p, tandis que certains jeux Xbox One tournent mieux. Les améliorations apportées à l’époque de la Xbox One X sont toujours prises en compte.
Mais la fonctionnalité la plus étonnante vis-à-vis de la rétrocompatibilité est sans nul doute l’auto-HDR. Grâce à un algorithme concocté par une IA chez Microsoft, tous les jeux qui ne supportent pas nativement le HDR peuvent profiter du nouveau standard de plage dynamique.
En analysant l’image du jeu SDR en cours, l’algorithme va déterminer quels niveaux de contrastes méritent un post-traitement HDR, avec un niveau de nits comparables à des jeux récents. Cela ne rivalisera pas avec un choix artistique délibéré, mais pour une méthode automatisée, le résultat est plutôt impressionnant.
Et le système fonctionne pour tous les jeux SDR, même récents (pas seulement les vieilles croutes qui tournaient sur 360). Avec cette technologie couplée avec une meilleure résolution, mes vieux jeux 360 qui prenaient la poussière n’ont jamais été aussi beaux. Si vous comptez refaire la trilogie Gears of War, c’est l’occasion rêvée… et avec les fonctionnalités Xbox Live, s’il vous plaît.
Malgré tout ça, la Xbox Series X a une carte maîtresse, une fonctionnalité qui supplante toutes les autres : le Quick Resume.
Pour comprendre l’intérêt du Quick Resume, imaginons une situation : récemment inclus dans le Game Pass, vous profitez de DOOM Eternal. Vous tronçonnez gaiement du démon à tour de bras, mais le jeu vous résiste. Inopinément, un ami vous invite dans une partie de Sea of Thieves. Vous êtes tenté de jouer à un truc plus calme, mais vous n’avez vraiment pas envie de recommencer au dernier checkpoint, parce que ces Arch-viles sont vraiment relous.
Tout va bien : d’une simple pression sur le bouton Guide, vous pouvez lancer n’importe quel titre, ce qui met le jeu dans une sorte de “super-pause”. Une fois vos aventures maritimes arrivées à terme, vous n’avez plus qu’à relancer DOOM Eternal afin de reprendre votre partie moment exact où vous vous êtes arrêté. C’est un peu comme si vous switchiez d’application sur un téléphone.
Et il est possible de geler plusieurs jeux en parallèle, sans restrictions (jusqu’à ce que la console redémarre). Avec la rapidité du SSD, il ne faut que quelques secondes pour charger une application mise dans cet état de stase. Si vous avez l’habitude de changer régulièrement de jeux, il se peut même que vous oubliiez à quoi ressemble leur menu principal puisque, techniquement, les jeux n’ont jamais été quittés.
Voilà quelque chose qu’un PC est bien incapable de faire, et c’est suffisamment balèze pour être souligné.
La vie en vert
Il est difficile de savoir où cette nouvelle génération nous emmènera d’ici quelques années, mais à l’heure actuelle, elle permet de profiter de ses jeux dans un certain confort assez indécent : temps de chargement quasi inexistants, vraie 4K et 60 images par seconde — si ce n’est plus — sont enfin des standards qu’on n’attendait plus. Bien que la Xbox Series X n’apporte pas d’expériences vraiment nouvelles, la console profite de fonctionnalités impressionnantes qui valent le détour, à commencer par de très gros efforts sur la rétrocompatibilité et la magie du Quick Resume… entre autres. Toutefois, les Xbox Series sont clairement pensés avec le Game Pass en tête, et en attendant les vraies exclusivités qui tachent, ce n’est qu’en étant abonné au catalogue de Microsoft que vous en exploiterez tout le potentiel.
Ce qu’on a aimé :
- Sobriété qui fait mouche…
- Manette raffinée comme il faut…
- Les temps de chargement, bientôt reliques du passé
- Ultra silencieuse
- Une puissance à revendre…
- Intégration poussée du Game Pass
- Quick Resume
- La Rétrocompatibilité et ses améliorations automatiques
- Auto-HDR
- Compatible Dolby Vision/Atmos
Ce qu’on n’a pas aimé :
- … mais qui ne plaira pas à tout le monde
- … même si une prise de risque aurait été appréciable
- … sans véritables exclusivités pour être exploitée
- La croix directionnelle, bête noire des manettes Xbox
- Même si c’est justifié, l’extension de mémoire coûte une blinde
- Un abonnement Game Pass est plus que conseillé pour en profiter à fond
Ce matos est fait pour vous si :
Vous attendiez avec impatience le retour de Microsoft sur le devant de la scène ; êtes abonné au Game Pass ; aimez profiter de vos jeux préférés — récents et anciens — dans un confort absolu.
Ce matos n’est pas fait pour vous si :
Vous attendez encore les grosses exclus Xbox ; n’êtes pas abonné au Game Pass et ne comptez pas le faire.