Cela ne vous a certainement pas échappé — ou bien vous deviez être perdu dans une grotte au fin fond de l’Amazonie — mais Star Wars : Battlefront II s’est attiré les foudres des joueurs, si bien qu’il est tourné en ridicule depuis plusieurs jours. Les lootboxes sont donc à nouveau dans le collimateur des gouvernements, cette fois ceux de la Belgique et l’Allemagne.
Sombre est ton avenir !
Il y a un peu plus d’un mois, l’ESRB ( Equivalent US de notre PEGI) tranchait sur le statut des lootboxes, décrétant qu’il ne s’agissait pas de jeux d’argent. L’arrivée en masse des titres utilisant ce système (Overwatch, La Terre du Milieu : L’ombre de la Guerre ou encore Assassin’s Creed Origin pour ne citer qu’eux) avait en effet fait se soulever beaucoup de questions et fait couler beaucoup d’encre. On pouvait naïvement penser qu’après ces quelques remous, les éditeurs se retiendraient de tout abus de ce système désormais plus que controversé. C’est alors qu’arrive Electronic Arts et Battlefront II pour nous rappeler à l’ordre, en nous prouvant à quel point on peut être pris pour de simples vaches à lait. La colère et l’outrage des joueurs ont rarement été aussi intenses (et justifiés) ; les lootboxes sont de nouveau sous le feu des projecteurs, et c’est au tour de l’Allemagne et de la Belgique de s’y attaquer.
Ainsi, les autorités du jeu belge et allemande sont en ce moment même en pleine investigation afin de décider si oui ou non les titres contenant les fameuses lootboxes peuvent/doivent être considérer comme des jeux d’argent.
Catégoriser ledit système comme tel pourrait avoir de lourdes conséquences. Il est effectivement bon de noter que les jeux d’argent sont loin d’être autorisé dans tous les pays. Et lorsqu’ils le sont, leur gestion peut être complètement différente.
Porte-parole des autorités belges : un jeu d’argent est soumis à licence dès lors qu’un prix ou une prime peut être gagné. Mais nous n’avons pas encore de système de licence pour les jeux d’argent en ligne. Si quelqu’un propose un jeu d’argent en ligne, alors celui-ci est en infraction, et dans le pire des cas, le fournisseur peut encourir à une amende et des poursuites judiciaires.
Le pire des scénarios serait alors que les jeux contenant des lootboxes soient prohibés. Rien de gravé dans le marbre pour le moment, les gouvernements en question essaient avant tout de définir la manière de gérer ce nouveau phénomène.
Directement visé – mais ce n’est bien évidemment pas le seul – EA s’est exprimé auprès de Gamespot décrétant que les lootboxes ne tombaient pas dans cette catégorie. Son argument principal étant que la capacité du joueur à réussir dans le jeu ne dépendait pas de l’achat desdites boîtes. Si l’argument en question reste plus ou moins valable, il n’en ressort pas moins un usage abusif du système de la part d’EA. On rappelle tout de même qu’avant de « rectifier » le tir, il ne fallait pas moins de 40 h de jeu pour débloquer un seul héros, élément du jeu qui n’est pas juste cosmétique. Achat en effet non obligatoire, mais tout de même fortement incité. Sous la pression, EA a d’ailleurs fait marche arrière et a temporairement retiré toute microtransaction, c’est toutefois loin d’être suffisant.
Affaire à suivre, mais une chose est sûre, on n’a pas fini d’entendre parler des lootboxes, pour le meilleur comme pour le pire.
Trailer de lancement de Star Wars: Battlefront II
Star Wars Battlefront II sera disponible le 17 novembre 2017 sur PC, PS4 et Xbox One