Ubisoft – Yves Guillemot se défend à nouveau au sujet de Vivendi
Cela fait désormais deux ans que la menace d’une OPA agressive du géant Vivendi plane au-dessus de la tête d’Ubisoft. Hier, durant l’AMA (Ask me anything), Yves Guillemot a à nouveau défendu la liberté et l’indépendance du studio face à la multinationale de Vincent Bolloré.
Ubisoft dit non aux milliards de Vivendi
À l’occasion de l’E3, Yves Guillemot avait annoncé qu’il tiendrait une FAQ à laquelle tout le monde pourrait participer. Dans la masse des très nombreuses questions posées, on trouve parfois des pépites comme une question lui demandant quel est son fromage préféré ou encore si il est le Grand Maître de l’Ordre des Templiers. Outre ces petits trolls, on retrouve aussi des questions sérieuses qui reviennent assez couramment, notamment concernant Vivendi et la volonté de la multinationale d’acquérir Ubisoft.
La réponse d’Yves Guillemot ne se fait pas attendre puisqu’il a toujours tenu la même position depuis le début : il est contre Vivendi et ses milliards d’euros. Dans l’AMA tenue durant l’E3 il a à nouveau défendu son point de vue :
La liberté et l’indépendance sont les clés de ce que nous faisons : c’est ce qui nous permet de prendre des risques, de tenter de nouvelles choses, et de créer des jeux comme ceux que nous avons présentés durant l’E3 cette année. Nous allons nous battre afin que cela soit toujours le cas.
Si cette prise de position est tout à fait honorable, certains points dans sa défense sont assez… paradoxaux. En effet, Yves Guillemot défend la liberté et l’indépendance d’Ubisoft, très bien. Il développe toutefois en expliquant que ces deux aspects sont ce qui permet au studio de prendre des risques et de tenter de nouvelles choses. Hors, les licences phares du géant français (Assassin’s Creed, Farcry et Ghost Recon) ont de plus en plus tendance à se ressembler et à se piquer des idées les unes aux autres. On retrouve des jeux qui ont un lore différent, un emplacement différent mais dont le gameplay est de plus en plus similaire.
Le fait qu’Yves Guillemot ne désire pas les milliards de Vivendi reste à son honneur puisque cela permet tout de même à Ubisoft de ne pas valoriser encore plus qu’ils ne le font déjà l’aspect “pognon”. Imaginez ce qu’il se passerait si une multinationale mettait la main sur un studio tel que celui-là…