Condamné à être libre
C’est par le biais d’un petit documentaire au PC Gaming Show que les développeurs de chez Spearhead Games sont revenus sur Unforetold: Witchstone, un CRPG qui compte bien repousser les limites de la liberté de choix.
Unforetold: Witchstone avait échappé à nos filets, mais devant ce reportage de presque un quart d’heure, il faut reconnaître que l’on était peut-être bien passé à côté d’un gros poisson. Au premier abord, le titre emprunte énormément aux productions de Larian comme Baldur’s Gate 3 ou Divinity: Original Sin, mais avec des aspirations de liberté totalement démesurées. Pour Malik Boukhira, le directeur créatif de Spearhead, l’idée est donc de se rapprocher le plus possible des jeux de rôle sur table, en offrant non seulement d’innombrables possibilités d’approche, mais aussi un monde capable d’y réagir en conséquence.
Et mine de rien, ça en fait du boulot. Parce que l’univers pour commencer, à l’air d’être franchement original. A la lisière entre le western, avec le développement de nouvelles technologies, et la fantasy plus brute, qui mélange dieux anciens, pierres magiques et tout le toutim, il a déjà fier allure. Mais c’est clairement sur son caractère réactif que les développeurs semblent avoir misé, dans la mesure où les décisions du joueur et ses alliances (ou non) avec les différentes factions, devraient avoir des conséquences majeures sur son développement
Comment est-ce que tout cela peut bien marcher en pratique ? Eh bien, grâce à de bons vieux jets de dés et à des interactions à choix multiples de partout. Pour le coup, il faudra d’ailleurs faire avec les promesse des concepteurs puisque, si sur le papier tout ça à l’air alléchant, en vidéo le truc a tout de même de méchantes allures de liste de courses sans grosse narration.
En attendant la sortie complète, on leur accordera le bénéfice du doute, surtout que les exemples donnés sont plutôt fendard : pour se débarrasser d’une faction, on pourrait passer par la violence pure avec des combats au tour par tour classiques, mais rien n’empêcherait le joueur de tuer discrètement un membre avant d’accuser l’un des leaders du meurtre pour regarder le clan s’effondrer de l’intérieur. Avouez que c’est quand même rigolo. D’autant que Spearhead a visiblement poussé le délire jusqu’au point où même des personnages importants ou liés à des quêtes peuvent être tués, sans pénalités.
Bref pour le moment, les ambitions d’Unforetold: Witchstone sont assez démentes. Un peu trop même pour être complètement rassurantes, en toute honnêteté. Tenez, il y a bien des compagnons “conseillés”, dotés de dialogues et d’objectifs plus poussés que les autres PNJ, mais quand on nous assure qu’on peut aussi se monter une armée de fermiers ou faire s’entretuer tout un village en manipulant ses habitants depuis les ombres, ça soulève quelques interrogations sur la profondeur de l’écriture et des mécaniques.
Mais assez chipoté : toutes ces questions trouveront une réponse le 25 janvier 2024, lorsqu’Unforetold: Witchstone quittera sa phase d’accès anticipé pour atterrir en version finale sur nos PC.